11e cours « Impeccable »

Publié le par vero-vole

Un mois que je n’ai pas volé, 6 cours annulés en particulier en raison d’un trop fort vent. Je commence à trouver le temps long et j’ai surtout peur d’avoir perdu ma concentration et oublié ce que j’ai appris.

Ce matin, je n’y crois pas vraiment, il n’y a pas de nuage ni de vent mais il y a une sorte de brume qui s’intensifie tandis que je m’approche de l’aérodrome.

Pierre me rassure, on voit à 10 km et « c’est comme le vélo, on n’oublie pas ». Je m’oblige quand même à redoubler de concentration, je sais qu’on va reprendre les décollages et que ce serait bête de régresser.

On va sur la piste en dur. J’apprendrai par la suite qu’elle est moins large que la piste en terre, ce qui est fait pour m’obliger à rouler très centrée, tout petit décalage fait sortir de la piste aussi sec.

Je me souviens bien qu’il faut que j’appuie sur les gaz tout en poussant la barre de contrôle de l’aile sur 4 temps et en regardant droit devant.

Premier décollage, je n’y crois pas moi-même : je vais droit, je pousse bien la barre et je ne perds pas de vue la colline en face. On décolle sans dévier même si, arrivés à 500 pieds, l’aile n’est pas droite et on vire un peu.

Le « jeu » du jour est non seulement de réviser le décollage mais également d’appréhender l’atterrissage en jouant brume.jpgsur les gaz pour redescendre et en s’alignant en même temps sur la piste.

On fait donc des approches dites « longues » ce qui fait que, à la différence du précédent cours, nous ne ferons que 3 décollages et atterrissages. Et les nuages bas, à peine plus hauts que nous, qui arrivent droit sur l’aérodrome (brume humide comme dit sur l’information météo), auront aussi raison de notre cours.

Cela me rappelle que je n’ai toujours pas mis le nez dans le chapitre « Nuages » du manuel, il faudra quand même…mauvaise élève …

Pour l’alignement, je dois fixer les 2 plots situés en début de la piste et centrer le tube avant (barre verticale) sur eux. Malgré le vent légèrement de travers, je ne m’en sors pas trop mal. Je commence à bien « ressentir » la machine, même si parfois il faut que je m’accroche parce que le vent nous déporte légèrement.

C’est toujours à ce moment là que Pierre se moque : « Détend toi ». Après tout, peut-être vaut-il mieux que je sois un peu tendue, cela m’oblige à me concentrer sur l’objectif. Je finirai bien un jour par être super détendue, mais chaque chose en son temps.

Mes 3 décollages se passent bien, mes approches semblent à peu près fonctionner. J’ai juste du mal à bien me caler niveau altitude au décollage, puis à savoir quand je dois me mettre en vol palier (vol à l’horizontal à une altitude et une vitesse constantes).

J’ai encore tendance à appuyer sur les gaz un peu trop longtemps. Mais je pense que c’est psychologique : je sais que si je lâche brusquement les gaz, on va piquer. Et comme je sais également que Pierre me laisse les commandes 95% du temps, je ne tiens pas à ce qu’il rattrape le coup si je me mets à lâcher prise brusquement. Pourtant, je sais aussi très bien que j’arrive à réduire en douceur, il faut peut-être que je commence à avoir confiance en moi.

Au débrief, mes appréhensions du départ disparaissent : mon instructeur utilise le terme « impeccable » à exactement 3 reprises au sujet de mes décollages. Je n’en reviens pas, j’aurais du le filmer pour me le repasser en boucle tellement je suis fière de l’entendre me dire çà.

J’arrive à faire des trucs « impeccables », je peux donc avoir confiance en moi, je ne l’oublierai pas pour le prochain cours de lundi. Peut-être …

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N
<br /> Ca vient bon, tous mes encouragements, tu tiens le bon bout !<br /> Amicalement<br /> <br /> <br /> Nadine (Flying and Travelling)<br />
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V
<br /> <br /> Merci Nadine ! Je suis encore loin de tes exploits mais petit à petit l'oiseau ...<br /> <br /> <br /> <br />